Julie cuisine l'Italie

Comment ne pas s’assoir à la table de l’Italie ? Bien sûr nous, nous avons la Seine… Barbara ne s’y était pas trompée, la France possède les grâces de la plus belle femme du monde : paysages, gastronomie, culture, patrimoine, artisanats, marchés, littoral, montagnes, campagnes… pour l’avoir sillonnée en tous sens, je connais ses milles beautés et je ne cesserai d’y succomber. Alors pourquoi rêver de l’Italie ? Une grand-mère italienne, le goût des voyages, un appétit pour l’Histoire, une passion pour les vieilles pierres, une fascination pour cette cuisine de produits, dont l’apparente simplicité se laisse apprivoiser plus facilement que la nôtre ? un peu de tout ca mêlé dans une généreuse panzanella. Et puis, ne l’oublions pas, l’Italie a inventé la Beauté. J’eu la chance de vivre à Rome, en famille, la plus joyeuse période de ma vie, le cœur gorgé de sa lumière. Venise est un port d’attache, une trêve essentielle où je romps le lien avec le monde moderne. J’ai aimé Naples à la folie, comme on tombe amoureuse, succombant au chant de sa sirène. J’ai vogué sur l’Arno en retenant mes larmes devant tant d’éternité. Milan m’a entrainée dans sa valse à mille temps, fascinée par son alchimie urbaine, sa folie créatrice.

Nulle gastronomie n’est plus régionale que l’italienne. Constituée en nation depuis 160 ans seulement, l’Italie a gardé un puissant ancrage régional qui fait de sa cuisine un livre d’histoire et de géographie réunis.

Si la cuisine italienne m’est presqu’aussi familière que la française, je fréquente plus souvent les restaurants quand je sillonne la botte. La joie de pousser la porte d’une trattoria sincère, de découvrir une osteria centenaire, de s’étonner de l’accueil toujours chaleureux, de la pasta cuite à la perfection, les assiettes sans chichis, les légumes omniprésents...  Comment ne pas s’assoir à la table de l’Italie ? Il m’est alors venu l’idée de réunir les recettes de mes restaurants favoris dans un livre. Moitié guide gastronomique, moitié livre de cuisine. J’ai sollicité les « bonnes maisons » des villes que j’ai arpenté, demandé les recettes des plats que j’avais appréciés, testé ces recettes à la maison - parfois 2 ou 3 fois - avant de vous en donner une version, je l’espère, infaillible. Et souvenez-vous, en Italie on ne mange pas pour se nourrir, on mange pour aimer et être aimé…